On ne va pas se mentir, même si l’on choisit d’exercer le métier de wedding planner par passion, et bien la passion justement, n’a jamais servi à payer son loyer ou ses courses… En se lançant dans cette incroyable aventure, il ne faut pas perdre de vue une chose : gagner sa vie ! Je peux en parler, car la première année, j’ai oublié ce petit détail…
Si je rappelle cela alors que ça semble évident, c’est parce que nous sommes nombreuses à nous lancer sans mesurer l’importance de la rentabilité tant ce que nous faisons au quotidien nous ravie. D’ailleurs, au tout début, si on m’avait posé la question, j’aurais certainement pu répondre que “peu importe combien je gagne à partir du moment où je fais ce que j’aime”. Ça c’était avant de faire face aux premières difficultés financières et aux premiers sacrifices. Rien de dramatique dans mon cas, mais lorsque pendant plusieurs mois, tu vois ton compte en banque dangereusement approcher du rouge alors que justement, tu as réduit les dépenses au minimum, même le plus beau métier du monde n’efface pas la frustration.
Il est donc important de fixer dès le début un prix juste.
Qu’est-ce que le juste prix ?
Je suis bien tentée par une pirouette faisant référence à l’émission télé des années 80/90, mais on me souffle dans l’oreillette que le sujet est sérieux…
Selon moi, le bon prix est régi par plusieurs critères :
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Le coût des charges
C’est LE critère le plus important, car en fixant un prix trop bas, on n’atteint pas son seuil de rentabilité voir pire, on perd de l’argent. Le but n’est certainement pas de payer pour exercer son métier… Pour évaluer le coût de ses charges, il faut déjà avoir choisi son statut juridique.
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Les frais de fonctionnement
Tout comme les charges, il faut prendre en compte les frais que vous devez obligatoirement engager pour travailler : l’achat d’un ordinateur, d’une imprimante… le forfait téléphonique et internet, l’électricité, le carburant pour vos déplacements…
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Le temps passé
Il s’agit ici de déterminer combien de temps tu passes sur chaque prestation, par exemple une organisation de A à Z, combien de temps consacré aux rendez-vous clients, aux rendez-vous prestataires, aux visites, à l’envoi des emails, au jour J…
Ces premiers éléments te permettent de calculer ton seuil de rentabilité. Mais je suis certaine que tu ne souhaites pas seulement être rentable. Alors, il faut prendre en compte, d’autres points essentiels.
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Le positionnement
Nos tarifs dépendent également de prestations que l’on propose. Les prix seront naturellement plus élevés si l’on propose une prestation haute gamme, comme un accompagnement plus long ou des prestations rares. à une clientèle haute gamme (mais très important, dans ce cas, les prestations aussi sont plus élevées !).
On peut au contraire choisir un positionnement plus abordable. Par exemple, lorsque je travaillais chez Mademoiselle Dentelle, nous avons choisi d’être “accessibles” sans être “low-cost”. Nos prix sont dans la moyenne du marché.
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L’expérience
Le savoir que l’on acquiert au fil des années est sans doute ce qui a le plus de valeur. Il est donc normal que cela pèse dans la balance.
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La concurrence
Lorsqu’on ne connaît pas les prix pratiqués par ses concurrents, on risque de proposer des services similaires, avec le même positionnement, et le même nombre d’années d’expérience, mais pas au même prix. Si l’on est plus cher, mais que cela ne se justifie pas par une prestation plus complète, les mariés opteront forcément pour une autre agence. En revanche, si tous nos concurrents ont à peu près les mêmes tarifs que l’on est trop accessible, le couple se méfiera d’une telle différence et préférera ici encore, une autre agence.
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Les clients
Enfin, le prix que vos mariés sont prêts à mettre dans vos services. Il ne faut pas négliger cet aspect, car sachant qu’un mariage en région parisienne ne coûte pas le même prix qu’en Alsace, les mariés de l’Est ne sont peut-être pas prêts à mettre autant dans les prestations d’une wedding-planner qu’en Ile-de-France.
Cet exercice permet par la suite de déterminer le mode de facturation : au forfait, au pourcentage, sur commission…
Mais on verra cela dans un prochain article !