Vis ma vie de wedding entrepreneur

Confession d’une accro du wedding – Épisode 2 – Le jour où j’ai découvert que toutes les wedding planners étaient des garces…

Si comme moi tu as une culture cinématographique douteuse éclectique, tu as certainement déjà vu le film “Un mariage trop parfait” avec Jennifer Lopez. Si ce n’est pas le cas, je te conseille de ne pas poursuivre l’écoute de ce podcast car cet épisode révèle plusieurs moments-clés du film. Et je ne voudrais pas te priver d’un tel chef d’œuvre du cinéma américain !

Un mariage trop parfait” ou en anglais “The wedding planner” est une comédie romantique de 2001. Qui dit “comédie romantique” dit “film qui fait rêver d’une belle histoire d’amour”. Et avec une intrigue basée autour du métier d’organisatrice de mariage, ça envoyait d’avance, pas mal de paillettes ! Bon, je ne déteste pas ce film. Au fond, il montre pas mal d’aspects du métier, mais je suis toujours gênée quand on me demande si c’est ce film qui m’a fait découvrir cette profession, car ce qui en ressort n’est pas que positif.  

Retrouve la suite via le podcast « Confession d’une accro du wedding » :

Le pitch du film « Un mariage trop parfait » ?

Célibataire, Mary Fiore est une organisatrice de mariage très demandée. Elle est excellente dans son travail, mais dire que côté vie amoureuse c’est plutôt l’encéphalogramme plat, n’est pas assez fort… Mary est une femme forte mais qui semble déçue par les hommes à qui elle ne donne aucune chance.

Voilà la première chose qui me titille dans ce film : pourquoi le personnage principal, et qui plus est une femme, ne pourrait-elle pas concilier réussite professionnelle et personnelle ? Pourquoi une femme qui mène sa carrière de front aurait-elle forcément un problème avec la gente masculine ? Et pour aller plus loin, pourquoi ne pourrait-elle pas être célibataire ET heureuse ?

Mais passons, car ce n’est pas le propos le plus important du film. Ce qui me chagrine vraiment dans cette histoire, c’est le manque de professionnalisme de notre wedding planner.

La première erreur à ne pas faire en tant que wedding planner

Au début du film, Mary est sur le point de décrocher un nouveau contrat : le mariage à gros budget d’une illustre famille. Elle convie donc la future mariée/future cliente à un de ces mariages pour faire connaissance.

Je ne suis pas sûre que ça soit l’idée du siècle car, le jour d’un mariage, je promets à mes mariés de ne me consacrer qu’à eux. Et d’ailleurs, je ne pense pas que j’aurais du temps à dédier à un couple qui devrait me décrire comment il imagine son mariage et à qui je devrais présenter mes services, ma façon de travailler, les modalités de nos contrats… Mais ce n’est peut être que moi ? D’autres professionnels savent peut être très bien gérer cette situation en ne négligeant pas les mariés du jour. Ce n’est pas mon cas.

En même temps, quoi de mieux que de voir une wedding planner en action pour se rendre de compte de ses compétences ? Oui mais, pas quand la future mariée en question débarque au mariage, avec ses parents qui profitent allègrement du cocktail en s’empiffrant de petits fours et en sirotant le champagne millésimé des mariés, qui semblent ne pas être au courant de leur présence…

Certes, ce n’est pas de la faute de notre wedding planner si ses futurs clients ne savent pas se tenir, mais était-il judicieux et indispensable de programmer cette première rencontre le jour d’un mariage ? Les mariés étaient-ils d’accords ? 

Notre wedding planner remet ça, quelques jours plus tard, en conviant cette fois, la même future mariée devenue sa cliente à un nouveau mariage pour parler de quelques détails de l’organisation…

La seconde erreur à ne pas faire en tant que wedding planner

Un jour, alors qu’elle se rendait à un rendez-vous professionnel, le talon de la chaussure de Mary reste coincé dans une grille d’égout au moment même où une benne à ordure dévale la rue dans sa direction, à toute vitesse. Elle est sauvée d’une mort certaine (j’exagère à peine !) par un homme très séduisant qui se trouve être médecin. Une fois rétablie, Penny, l’associée de Mary, lui force la main et lui arrange un rendez-vous en plein air avec Steve, le médecin. Pour la première fois depuis 2 ans, Mary se surprend à aimer la compagnie d’un homme, elle pense alors avoir trouvé l’homme idéal.

De son côté, le père de Mary veut la forcer à épouser un certain Massimo. Oui c’est problématique, même en 2001.

Le lendemain, se rendant au club de danse pour y inscrire des futurs mariés, Mary croise Francine sa future mariée (vous suivez ? C’est celle qui s’est incrustée à plusieurs mariages). Et celle-ci lui présente enfin son fiancé qui se trouve être… Steve…

Aïe… Et ça se corse encore…

Francine ne peut pas rester au cours de danse mais insiste pour que Mary prenne sa place afin que Steve progresse. 

C’est une situation très gênante : Mary prend un cours de danse de couple (donc assez proche) avec un de ses clients futurs mariés, qui lui a caché qu’il allait se marier, dans l’espoir de coucher avec elle d’avoir une relation amoureuse avec elle…

Évidemment, elle ne sait pas si elle doit tout révéler à sa mariée. Et je ne sais plus pour quelle raison, elle se retrouve à picoler avec Steve. Elle finit par être totalement saoule et incapable de rentrer seule, à tel point qu’il doit la raccompagner jusqu’à chez elle…

Je ne sais pas ce qu’en dit la wedding police mais ce n’est pas très très pro de boire plus que de raison devant ses clients

Dans ce métier, la barrière entre vie pro et vie perso peut être assez mince car on partage beaucoup avec nos mariés. L’échange étant rarement à sens unique, pour ma part, il m’arrive souvent de leur révéler ma vie personnelle. En revanche, je ne laisse jamais celle-ci prendre le pas sur mon professionnalisme.

La troisième erreur à ne pas faire en tant que wedding planner

Alors lorsque Mary fait visiter un lieu à Francine et Steve et que Massimo son fiancé forcé débarque, je ne comprends pas pourquoi elle ne lui explique pas qu’elle est en train de travailler et qu’ils se retrouveront plus tard…

J’imagine bien mal mon mari se pointer à un de mes rendez-vous et accaparer les mariés en leur parlant de tout autre chose… 

La quatrième erreur à ne pas faire en tant que wedding planner

Et le coup de grâce !

* Alerte spoiler *

Ce film, c’est tout de même l’histoire d’une wedding planner qui doit se marier mais qui tombe amoureuse d’un de ses clients. Tous les deux finissent par annuler leur mariage respectif et terminent ensemble… [Oui, je viens de te révéler la fin ! Mais je t’avais prévenu 🙂 ].

Le film « Jour J »

Autre film, autre wedding planner mais même conclusion. Il s’agit cette fois du film français « Jour J » de et avec Reem Kherici, avec également Nicolas Duvauchelle que j’adore et qui est aussi bon en comédie.  

Le pitch cette fois-ci : Mathias et Alexia sont en couple depuis des années, et pour la première fois, il la trompe avec Juliette, une wedding planner… Quand Alexia découvre la carte de visite de Juliette dans la poche de Mathias, il perd ses moyens, il bafouille… Elle comprend tout de suite : Juliette est une organisatrice de mariage, il veut donc l’épouser ! Elle dit « OUI ». Sans le vouloir, Mathias va donc se retrouver au milieu de sa « femme » et de sa « maîtresse », contraint d’organiser son mariage imprévu !

Donc là, la wedding planner est déjà la maîtresse du futur marié et elle accepte tout de même d’organiser son mariage. Avant même de penser à la future mariée, je peux te dire que si un mec me mentait et que je découvrais que j’avais été sa maîtresse, ça ne se passerait pas comme ça. Heureusement que le film est drôle !

Pour la petite histoire, en 2017, quand il est sorti, je suis allée le voir en avant-première au cinéma. La réalisatrice était là, et comme je voulais faire mon intéressante, à la fin de la séance, je suis allée la voir pour lui dire “oh merci, c’est super enfin un film qui montre vraiment comment se passe notre métier”. Parce que pour une fois, effectivement, la façon de travailler de la wedding planner était plutôt réaliste. D’ailleurs, elle avait suivi une wedding planner durant plusieurs semaines pour les besoins du film.
Reem m’a répondu “ah oui, une wedding planner qui pique le mec de sa cliente, c’est réaliste ?”. Bim, t’avais qu’à pas vouloir faire ta crâneuse… Voilà, je me suis ridiculisée, mais c’était presque mérité.

La série « Le jour où tout a basculé »

Une petite dernière pour terminer… “Le jour où tout à basculé” : tu connais cette série avec des épisodes courts inspirés de faits réels ?

L’épisode 27 de la saison 4 s’appelle “Un mariage difficile à organiser”. Et là tu te dis qu’un jour une wedding planner s’en ai prise à la mère et toute la famille du scénariste, ce n’est pas possible autrement. Parce que pour dépeindre un tel portrait de quelqu’un, il faut vraiment le détester.

Là aussi, la wedding planner a été la maîtresse du futur marié. Elle le fait chanter pour avoir le contrat et se comporte comme la pire des garces avec la mariée, à coups de remarques acerbes… “Les caprices de madame”. “J’ai l’habitude des clichés”. “Ce n’est pas très moderne”… Tout ça à l’encontre de la jeune femme qui est juste contente d’organiser le mariage de ses rêves et qui n’a demandé l’avis à personne sur ces goûts, et encore moins celui de sa wedding planner. Je rappelle qu’une wedding planner est une organisatrice de mariage, pas la wedding police chargée de mettre des amendes à ses clients aux goûts discutables

Elle va jusqu’à faire exprès de tacher la robe de mariée de sa cliente pour la contrarier…

Côté réalisme, je me demande toujours comment ça se fait que les mariés voient tous les jours, mais vraiment tous les jours leur wedding planner… Non même eux, ils ont autre chose à faire, non ? 

Mais je ne t’en dis pas plus, si tu veux voir cet épisode d’anthologie, c’est par ici. Attention, c’est à regarder au 4e degré !

https://www.youtube.com/watch?v=VaEx6X7dv0E

Conclusion, alors non, ce ne sont pas ces fictions qui m’ont donné envie de devenir wedding planner parce que merci bien, je suis déjà heureuse en couple, je n’ai pas besoin de briser celui de mes clients… 🙂

[Bon, il faut quand même avouer que plus jeune, je me voyais comme Mary rassurer la future mariée tout en lui ajustant sa robe, avoir une oreillette et un talkie walkie et organiser de sublimes réceptions !]

Donc oui, je plaide à moitié coupable ! 😉 

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